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Découvrez trois contes et légendes des départements d’Outre Mer !

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Comme nous avons déjà commencé à vous le montrer dans nos articles précédents, notre beau pays la France regorge de nombreux mythes et légendes qui traversent les époques, pour le plus grands plaisirs des petits et des grands, toujours ravis d’écouter ces jolies histoires qui font parfois peur ou parfois sourire ! Nous vous avons présenté précédemment trois mystérieux contes et légendes de Bretagne, puis trois jolis contes et légendes venus de Corse ! Nous partons à présent un peu plus loin nous promener dans les départements d’Outre Mer, afin de découvrir quelles légendes sont inscrites dans le patrimoine de l’imaginaire de ces somptueux départements répartis aux quatre coins de la Planète !

Le Maskilili, le petit monstre de Guyane !

Maskilili

(Source photo) Si vous demandez aux Guyanais qui est le Maskilili, vous entendrez alors de multiples versions sur l’identité de ce personnage sur l’île de la Guyane ! Toutefois, il existe des traits communs à toutes les histoires : le Maskilili est un petit monstre assez espiègle, qui adore la noirceur des forêts, avec leurs ombres inquiétantes.  Il ne sort que la nuit, et son alimentation se compose uniquement de piments de Bondamanjak et de grains de café vert.

Mais c’est surtout sa particularité physique qui marque les esprits : le Maskilili a les pieds à l’envers ! Dès lors, n’essayez pas de suivre ses traces de pas à travers la forêt puisque vous finirez forcément par vous perdre ! D’ailleurs, l’une des activités favorites de ce petit monstre est de perdre les chasseurs qui se lanceraient à sa poursuite dans les bois !

Toutefois, bien que très malin, les Maskililis ne sont pas des êtres méchants pour autant, bien que les parents guyanais se servent de cette légende pour effrayer leurs enfants, en leur prédisant que, s’ils traînent dehors seuls le soir, le Maskilili les emportera…!

La légende de Bugni et Ku en Nouvelle Calédonie !

alleeBugny

(Source photo) Si vous écoutez les anciens raconter des histoires aux enfants en Nouvelle-Calédonie, vous entendrez sans aucun doute la légende de Bugni et Ku ! L’histoire raconte qu’une femme très pauvre vivait seule et isolée, sans enfant ni famille, en marge de sa tribu. Elle finit par être tellement affamée, triste et démunie qu’elle alla prier le dieu Soleil afin qu’il lui vienne en aide et qu’il lui donne des enfants pour combler sa solitude et sa tristesse.

Le Soleil ne lui répondit pas mais, le lendemain, elle découvrit deux jeunes arbustes devant sa porte. Elle pria donc à nouveau le Soleil de lui expliquer pourquoi il lui avait fait ces cadeaux, et l’astre lui répondit qu’elle devait élever et nourrir ces deux arbres comme ses propres enfants, car un jour ils l’aideraient en retour.

La dame s’exécuta donc et s’occupa de ces arbres comme s’il s’agissait de ses propres enfants. Elle leur donna les noms de Bugni et Ku. Toutefois, bien que ces derniers grandissaient, ils restaient assez chétifs, comme s’ils étaient desséchés. La mère, désemparée, supplia à nouveau le dieu Soleil de lui venir en aide, et celui-ci lui répondit qu’elle devait simplement leur donner à boire et être patiente. C’est donc ce que fit la dame, et les arbres devinrent grands et beaux, faisant la fierté de leur maman !

Un jour où elle eut un peu froid, la mère demanda à ses fils de lui donner quelques unes de leurs branches mortes pour qu’elle puisse se faire un feu et faire chauffer sa marmite. Le temps passa donc tranquillement, avec la mère heureuse d’élever ses fils et les arbres grandissant chaque jour un peu plus ! (Source photo)

ile des pins

Mais, avec les années, la dame devint vieille et, à cause de l’humidité, elle souffrait de plus en plus physiquement, malgré le petit feu allumé dans sa case. Elle demanda donc de nouveau à ses fils de lui donner des branches, mais cette fois-ci en plus grande quantité, pour qu’elle puisse se faire un plus grand feu et mieux se réchauffer. Bugni lui en donna sans hésiter, mais Ku refusa immédiatement, lui répondant que, bien qu’elle les ai nourris et élevés, elle ne lui ressemblait pas et n’était donc pas sa mère. Elle n’était alors rien pour lui et il refusait de lui donner plus de branches.

La mère, furieuse, traita Ku de fils ingrat. Elle s’adressa à Bugni, lui disant que, ayant toujours été bon avec elle, il serait un arbre robuste et résistant, que les hommes n’abattront que très tard et avec regret, et dont ils se serviront pour construire leur case. Quant à Ku, elle lui prédît qu’il sera un bel arbre mais que, une fois coupé, il tomberait immédiatement et pourrirait très vite, notamment au niveau du cœur. Il deviendrait donc un bois utilisé uniquement pour être brûlé, mais qui ne réchaufferait personne.

Et la vieille femme disait vrai puisque, encore aujourd’hui, le bugni est un arbre présent sur l’Île des Pins qui est très solide et utilisé pour servir de poteau central dans les cases. Quant au ku, qu’on retrouve dans la forêt kanak, il n’est pas apprécié des hommes car il ne présente aucun intérêt, mise à part celui de servir pour allumer un feu !

La légende de Grand-Mère Kalle à la Réunion !

Grand-mère Kalle

Nous terminerons nos contes et légendes venus des DOM TOM par l’histoire effrayante de Grand-Mère Kalle, qui nous vient tout droit de la splendide île de la Réunion ! La légende raconte que Grand-Mère Kal était à l’origine une vieille dame dont la case se trouvait à côté du pont de la Ravine des Cafres, à Mahavel. Cette dame recueillait chez elle en cachette des condamnés à mort. Lorsqu’un visiteur passait pas loin de sa case, elle lui proposait alors gentiment d’entrer boire un café et un verre de rhum.

Si le visiteur avait de l’argent sur lui, la Grand-Mère envoyait alors les condamnés qu’elle cachait à suivre le malheureux, et, lorsqu’il passait la Ravine des Cafres, les condamnés lui volaient son argent et le jetait au fond de la Ravine. Cette vieille dame fut à l’origine de tant de meurtres que, lorsqu’elle mourut, son âme s’envola par la toiture de sa maison.

Grand-Mère Kalle est donc aujourd’hui représentée par une silhouette sans tête, avec un chapeau posé sur son cou. La nuit, elle rode autour des maisons des personnes gravement malades pour leur annoncer leur mort prochaine. Si on l’entend ricaner avec une voix sinistre, c’est que la personne va mourir; mais si on l’entend pleurer lors de son passage, c’est que le malade va certainement s’en sortir !

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