Bien-être
Hypnothérapie : notre guide complet sur l’hypnose thérapeutique
Parmi les nombreuses médecines alternatives existantes, l’hypnothérapie est assez récente. Car si l’hypnose est un procédé ancien, son application médicale n’est reconnue que depuis peu. L’hypnose thérapeutique n’est donc pas forcément bien connue du grand public. Lorsqu’elle est pratiquée par un thérapeute formé et diplômé, elle peut être bénéfique pour résoudre certains problèmes. Découvrez notre guide complet sur l’hypnothérapie.
Qu’est-ce que l’hypnothérapie?
L’hypnothérapie consiste à utiliser l’hypnose dans un objectif thérapeutique. On parle d’ailleurs aussi d’hypnose thérapeutique pour la désigner. Cette technique est employée comme traitement de certains troubles psychologiques ou physiques. L’hypnose fait passer le patient d’un état éveillé à un état modifié de conscience (EMC) ou état hypnotique.
Si l’hypnose est connue depuis des siècles dans de nombreuses cultures, c’est au 18e siècle que l’on commence à l’employer dans un objectif médical. Elle est reconnue comme procédé médical au Royaume-Uni en 1955, en France en 1992 par l’INSERM.
Qui consulter?
Comment devient-on hypnothérapeute ?
Seul un thérapeute formé aux techniques de l’hypnose peut pratiquer l’hypnothérapie. Il peut s’agir d’un psychologue, psychiatre, psychothérapeute ou même un médecin.
L’hypnothérapeute est avant tout un thérapeute qui se sert de l’hypnose comme un outil pour aider le patient à résoudre son problème.
Les praticiens reçoivent une formation au sein d’un organisme public ou privé. Des formations universitaires existent pour les professionnels de santé depuis 2001 : Diplôme d’Université Hypnose Médicale (DU), Diplôme Inter Universitaire (DIU) ou encore Diplôme d’Etudes Supérieures Universitaires (DESU).
Certaines associations professionnelles organisent aussi des formations à l’hypnose toujours à destination des professionnels de santé ou paramédicaux.
Orientez-vous toujours vers un hypnothérapeute qui est à l’origine un professionnel de santé. Renseignez-vous pour savoir si ses spécialités comprennent celle qui vous concerne (dépression, arrêt du tabac…).
Comment trouver un hypnothérapeute ?
Pour trouver un hypnothérapeute, consultez tout d’abord le site de la Confédération Francophone d’Hypnose et Thérapies Brèves (CFHTB). Elle regroupe des associations de praticiens évoluant dans ce domaine et qui répondent à des critères stricts d’éligibilité et d’éthique.
Vous pouvez aussi consulter l’annuaire des hypnothérapeutes membres de l’Institut Français d’Hypnose. Cet institut organise, entre autres, des formations à l’hypnose destinées aux professionnels de santé (médecins, dentistes, anesthésistes, kinésithérapeutes, psychologues, psychiatres…).
Vous trouverez également des hypnothérapeutes sur les plateformes de prise de rendez-vous en ligne mais sans avoir l’assurance que ces praticiens aient une double formation santé et hypnose.
Comment se passe une séance?
La première séance est normalement la plus longue car elle permet au thérapeute d’établir un diagnostic en parlant avec son patient. Il identifie ses besoins et élabore une stratégie qui sera mise en place lors des séances suivantes.
La durée d’une séance d’hypnothérapie va généralement de 45 à 60 minutes. La première partie de la séance est un échange entre le thérapeute et le patient, la seconde est consacrée à l’hypnose. En moyenne, on estime qu’une dizaine de séances d’hypnothérapie peuvent suffire pour améliorer l’état du patient ou le guérir. On ne dépasse normalement pas 20 séances.
Combien coûte une séance?
Le prix d’une séance d’hypnothérapie est variable, notamment suivant la localisation du praticien. Comptez entre 60 et 85 euros à Paris et dans les grandes métropoles, plutôt entre 45 et 65 euros partout ailleurs.
En passant par un professionnel de santé tel qu’un médecin ou un psychiatre, la séance est en partie remboursée par la Sécurité Sociale, le reste étant pris en charge par votre mutuelle, comme pour un rendez-vous ou une consultation traditionnelle.
Pour les autres profils d’hypnothérapeutes, renseignez-vous auprès de votre mutuelle. Certaines remboursent en effet jusqu’à un certain montant les consultations de médecine alternative.
Les indications thérapeutiques
Si l’hypnothérapie est adaptée à certains troubles psychologiques, elle ne concerne pas les troubles psychiques majeures ou maladies mentales. Dans tous les cas, avant de commencer une hypnothérapie, parlez-en avec votre médecin traitant qui saura vous conseiller.
Les indications de l’hypnothérapie sont variées et proches de celles de la psychothérapie :
- Affections psychologiques et psychiatriques (confiance en soi, stress, phobies, TOC, anxiété, crises d’angoisse, problèmes relationnels, burnout…)
- Pédopsychiatrie
- Troubles de l’humeur et du sommeil (dépression, insomnie…)
- Syndrome post-traumatique
- Troubles du comportement alimentaire
- Addictologie
- Douleurs chroniques ou aiguës
Les bienfaits de l’hypnothérapie
Toutes les personnes ne sont pas réceptives à l’hypnose. Votre thérapeute n’insistera pas s’il le remarque dès les premières séances. En revanche, les personnes réceptives peuvent assez rapidement constater une amélioration de leur état.
L’intérêt thérapeutique de l’hypnose est attesté dans plusieurs domaines par des organismes de santé, notamment l’INSERM.
- Son efficacité est réelle sur les états de stress et d’anxiété ainsi que sur les troubles du stress post-traumatique.
- Certaines affections psychosomatiques sont également bien traitées par l’hypnothérapie, comme les maladies dermatologiques (eczéma, psoriasis) ou l’asthme.
L’hypnose médicale aide aussi à diminuer les symptômes du syndrome de l’intestin irritable (ou colopathie fonctionnelle). Dans ce cas, le praticien travaille sur la diminution du stress et des tensions du corps au niveau du ventre avec des exercices de visualisation et de respiration.
Les anesthésistes (formés) l’utilisent également lors de certaines opérations, afin de réduire la quantité de médicaments contre la douleur et l’anxiété.
Sachez qu’il n’existe aucune contre-indication à l’hypnose thérapeutique, sauf dans le cas de maladies psychiques graves (telles que la schizophrénie).
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