La chiropraxie : notre guide pratique pour tout connaître de cette médecine douce

Beaucoup de Français se sont tournés, au moins une fois dans leur vie, vers une médecine douce. Contrairement à la médecine conventionnelle, les médecines douces n’utilisent pas de produit pharmaceutique. Elles se basent sur des méthodes naturelles et interviennent généralement en complément de la médecine générale (jamais en remplacement). La chiropraxie n’est pas la plus connue de ces médecines naturelles, même si elle est pratiquée depuis plus d’un siècle dans le monde. Voici notre guide pratique pour tout connaître de cette médecine douce.

Qu’est-ce que la chiropraxie ?

La chiropraxie est une médecine douce dirigée sur les systèmes articulaires, musculaires et neurologiques. Elle est devenue une thérapie manuelle de référence pour les soins du dos et des articulations.

Elle est fondée sur une approche globale du fonctionnement de l’organisme et des liens entre la colonne vertébrale, le système nerveux et certaines affections. Elle tient compte des capacités qu’a le corps humain pour récupérer. Cette méthode naturelle est aussi bien curative que préventive et ne comprend pas de prescription médicamenteuse.

La chiropraxie est originaire des États-Unis où elle est apparue à la fin du 19^e siècle. Des recherches récentes ont montré la sûreté et l’efficacité des traitements chiropratiques. Les manipulations vertébrales sont notamment intéressantes pour les lombalgies, douleurs du cou et maux de tête d’origine cervicale.

Dans quels cas faire appel à un chiropracteur ?

En cas de lumbago, torticolis, douleur de la nuque, du genou, de la hanche, dysfonctionnement du bassin, mais également si vous ressentez des tensions, des contractures ou des tendinites. La chiropraxie peut aussi être utilisée pour les sciatiques, le syndrome du canal carpien, les maux de tête, les raideurs articulaires.

Toutes ces douleurs peuvent être la conséquences de diverses situations. Elles peuvent faire suite aux efforts du quotidien, à de mauvaises postures, à un choc ou une chute.

Les chiropracteurs travaillent en collaboration avec des médecins du sport, kinésithérapeutes, chirurgiens orthopédiques… Ces professionnels de la santé peuvent vous orienter vers un chiropracteur. Et l’inverse est également vrai ! Si vous êtes directement allé voir un chiropracteur, celui-ci pourra vous adresser vers un autre médecin, si c’est nécessaire.

A qui s’adresse la chiropraxie ?

Elle s’adresse à tous les profils, aussi bien aux enfants qu’aux adultes. Bien sûr, elle est particulièrement recommandée aux personnes dont les articulations, muscles et tendons sont très sollicités. Elle est aussi adaptée aux personnes qui, dans le cadre de leur métier par exemple, sont soumises à des positions ou gestes non naturels ou inadaptés.

Ainsi, ce sont donc surtout les personnes actives, sportives, les seniors, les enfants, les femmes enceintes qui auront plus l’occasion de faire appel à un chiropracteur. Dans certaines professions, vous pouvez être exposé à des troubles musculo-squelettiques (TMS). Par ailleurs, les seniors peuvent souffrir de troubles fonctionnels que la chiropraxie peut prévenir et traiter.

Quant aux femmes enceintes, elles souffrent souvent des changements de postures : la chiropraxie intervient à la place de médicaments, non recommandés dans ce cas. Cette thérapie aide aussi les sportifs à améliorer leurs performances articulaires et musculaires, prévenant les risques de blessures.

Le métier de chiropracteur : reconnaissance et formation

En France, le métier de chiropracteur est réglementé et encadré par la loi depuis 2002. Celle-ci définit le cadre de formation pour exercer cette profession ainsi que son champ de compétences. Elle spécifie que l’usage de la chiropraxie est réservé aux personnes titulaires d’un diplôme.

De plus, en 2011, les chiropracteurs sont autorisés à pratiquer des manipulations vertébrales sans avis médical préalable. Ce sont les seuls thérapeutes non-médecins dans ce cas. Cette décision officielle est basée sur des preuves scientifiques qui ont démontré l’efficacité de la chiropraxie et la qualité de la formation.

À ce sujet, 5 ans de formation sont nécessaires, à temps plein, pour obtenir le diplôme de chiropracteur. Il équivaut à un Master universitaire. L’enseignement a lieu dans un institut agréé par le Ministère de la Santé. Il porte sur les sciences fondamentales, cliniques, humaines, l’anatomie, l’imagerie, les thérapies manuelles. De plus, sur toute la durée de la formation, 15 mois sont consacrés à des stages cliniques et à la mise en pratique des actes chiropratiques.

On parle de thérapie de première intention : elle ne nécessite pas de prescription médicale.

Le traitement chiropratique et son remboursement

Il s’agit d’un traitement essentiellement manuel. Il est basé sur l’ajustement chiropratique, un type de manipulation articulaire. Il consiste à effectuer une pression spécifique sur une articulation, de manière à réduire la douleur et améliorer la fonction articulaire. En plus des manipulations en cabinet, le chiropracteur vous donnera des conseils et exercices à effectuer par vous-même.

Peut-on se faire rembourser les soins chiropratiques ? Plus de 200 mutuelles remboursent les séances de chiropraxie, partiellement ou en totalité. Renseignez-vous auprès de la vôtre ! En revanche la Sécurité Sociale ne propose aucun remboursement. Vous pouvez librement consulter un chiropracteur sans avis médical.

Aujourd’hui, il existe environ 1400 chiropracteurs en France. Pour trouver le vôtre, consultez l’annuaire des chiropracteurs sur le site de l’Association Française de Chiropraxie. Indiquez simplement une localisation pour choisir un thérapeute près de chez vous.