Découvrez l’histoire de la bûche de Noël !

Lorsque les fêtes de fin d’année arrivent, on se met à réfléchir aux menus des repas que l’on va préparer tout spécialement pour le réveillon de Noël et du 31 ! Et, bien que l’apéritif, l’entrée et le plat soient importants, il y a toujours une place toute particulière pour la dernière partie du repas : le dessert ! Et s’il y a bien un dessert typique qu’on retrouve sur pratiquement toutes les tables à cette époque, c’est bien la bûche de Noël ! Bûche à la crème au beurre, bûche à base de mousse de fruits ou de mousse au chocolat, bûche glacée… Il existe des bûches pour tous les goûts ! Mais, connaissez-vous l’origine de ce dessert traditionnel ? Laissez-nous vous expliquer tout ça !

La bûche de Noël, une tradition datant du Moyen Âge !

Bien que, de nos jours, la bûche de Noël soit un dessert, ce n’était pas du tout le cas à l’époque où cette tradition de la bûche est apparue ! Au départ, il s’agissait bel et bien d’une vraie et grosse bûche en bois, voire même d’un tronc d’arbre ou d’une souche, découpés dans un arbre fruitier. Les arbres choisis étaient en général le chêne, le châtaignier, l’olivier ou le noyer. Ce rituel était un fait une offrande aux dieux, bien avant que le christianisme ne s’installe en Europe, lorsque les religions dominantes étaient majoritairement polythéistes. Ainsi, en brûlant cette très grosse bûche, les familles espéraient avoir de bonnes récoltes l’année suivante !

Il y avait tout un rituel autour de la préparation de cette bûche : elle devait tout d’abord être découpée avant que le soleil ne se lève. Elle était ensuite décorée avec des rubans mais également avec des branches de laurier ou de buis, qui avaient été conservées depuis la fête des Rameaux – qui avait lieu le dimanche précédant le dimanche de Pâques. Une fois parée de toutes ces décorations, la bûche devait être portée par deux personnes jusque dans l’âtre de la maison, où elle serait brûlée.

Il existait là-aussi de nombreuses traditions pour l’allumage de cette bûche, qui variaient beaucoup selon les régions où elles étaient réalisées. Dans le sud de la France, c’est le chef de famille qui bénissait cette bûche. Il pouvait, par exemple, l’arroser avec du lait ou du miel, en mémoire du Jardin d’Eden et de tous ses délices ! Mais il pouvait également y verser du vin, afin d’espérer de bonnes vendanges l’année à venir; ou y jeter du sel, pour faire fuir les sorcières ! C’était ensuite au plus jeune de la famille d’allumer le feu pour brûler la bûche !

L’objectif de toute cette préparation était que la bûche brûle le plus longtemps possible, au minimum 3 jours. Mais, dans l’idéal, elle devait tenir jusqu’à la nouvelle année ! Tout comme la bûche d’origine, ses cendres étaient elles-aussi considérées comme ayant des pouvoirs magiques, et elles étaient donc également réutilisées. On en plaçait un peu partout dans la maison pour se protéger contre le mauvais sort, mais également pour éloigner la foudre. On en mettait également dans les champs, afin de fertiliser la terre pour rendre les récoltes encore meilleures ! Enfin, le charbon était lui aussi précieusement conservé, pour être utilisé dans la fabrication de remèdes médicaux. Rien n’était perdu dans l’utilisation de cette fameuse bûche de Noël !

La bûche de Noël, du tronc d’arbre vers le dessert gourmand !

Petit à petit, les âtres – qui étaient l’endroit central dans les maisons – viennent à disparaître, notamment avec l’arrivée de l’électricité. Dès lors, la tradition de brûler une énorme bûche disparaît petit à petit, mais la tradition d’une bûche pour Noël perdure malgré tout, mais sous une forme différente. En effet, dès le XIXème siècle, la bûche est représentée par le biais d’une pâtisserie longue, en forme de bûche ! Ce dessert est fait à partir d’une simple génoise que l’on recouvre d’une couche de crème au beurre, aromatisée selon les goûts de chacun : au café, à la vanille, au chocolat… Le tout est ensuite roulé, puis recouvert d’une nouvelle couche de crème au beurre, et enfin strié afin de donner l’illusion des motifs d’une vraie bûche en bois !

Toutefois, bien qu’elle reste encore un dessert traditionnel, la bûche de Noël a su se revisiter avec les années, afin de suivre les tendances actuelles de la pâtisserie ! En effet, de nos jours, la bûche à base de génoise et de crème au beurre est de plus en plus délaissée, du fait de sa lourdeur, surtout après un repas de fête souvent très copieux ! Les pâtissiers ont redoublé d’ingéniosité pour nous proposer de nouvelles bûches plus épurées, tant sur la forme que sur le goût !

Finie la crème au beurre, place maintenant aux mousses ! Qu’elles soient aux fruits frais (mousse de mangue, d’ananas, de poire, de framboise…) ou au chocolat (le chocolat reste toujours un incontournable pour les gourmands !), les mousses apportent de la légèreté et un petit côté aérien en bouche, très appréciable pour finir le dîner de Noël sur une touche sucrée facile à digérer ! Vous trouverez également les versions bûches glacées, là aussi beaucoup plus digestes et légères que la crème au beurre, et déclinables en de très nombreux parfums, pour ravir les papilles de tous les gourmands autour de la table du réveillon de Noël !