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L’addiction au sport

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Reconnue depuis 2011 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’addiction au sport est une dépendance de plus en plus fréquemment rencontrée chez les sportifs professionnels et amateurs. Longtemps considérée comme une addiction positive, elle alarme aujourd’hui les professionnels de la santé quant à ses conséquences à court et long termes.

La dépendance au sport

Un trouble du comportement peu connu

L’addiction au sport, ou bigorexie (néologisme issu de l’adjectif anglais « big », par opposition à l’anorexie), toucherait, en France, environ 4% des sportifs amateurs, selon une étude de l’Inserm publiée en 2008. Comme pour tous les autres types de dépendance, à l’alcool, aux jeux, aux achats…, l’addiction au sport se manifeste par un besoin irrépressible, compulsif de pratiquer une activité physique intensive et régulière, au péril de la santé, du travail ou des relations personnelles.

Bien que reconnue par l’OMS depuis quelques années, la dépendance à l’activité physique reste peu connue du public, et encore moins des sportifs concernés. Si les premiers cas de bigorexie ont été repérés dans le milieu du culturisme et des sports d’endurance, particulièrement le marathon, les professionnels du sport et de la santé psychique note une forte recrudescence de ce trouble du comportement chez les adeptes du fitness depuis quelques années.

L'addiction au sport
L’addiction au sport

Des causes multifactorielles

A l’heure actuelle, il est impossible de déterminer précisément qu’elles sont les causes profondes de ce trouble du comportement. Certains évoquent une dépendance du cerveau aux endorphines produites par le sport. D’autres pointent du doigt le culte du corps parfait relayé par les médias et les publicitaires ou la nécessité vitale de combler un manque affectif ou narcissique. Quoi qu’il en soit, la bigorexie ne peut se résumer à une seule cause.

Des conséquences sur tous les aspects de la vie

D’un point de vue social, l’addiction au sport entraîne des conséquences importantes dans la vie quotidienne. La personne atteinte de ce trouble fait passer en priorité le sport dans sa vie, au détriment de son travail, de sa famille ou de ses amis. Certains patients reçus dans les centres de soins en addictologie avouent pratiquer plus de 35 heures de sport par semaine…

Sur le plan physique, les conséquences sont là aussi. Le principal risque est l’épuisement total du corps, mais il faut aussi évoquer les blessures, les fractures de fatigue et, à long terme, l’apparition de maladies dues à l’usure des articulations, des tendons et des os.

Il faut également savoir que la bigorexie place les personnes touchées dans un profond désarroi psychologique, puisque, la plupart du temps, ils ne savent pas comment sortir de ce cercle infernal. Un accompagnement par un médecin addictologue ou un psychiatre est nécessaire pour parvenir prendre le contrôle sur leur addiction au sport.

Etes-vous « addict » au sport ?

Toute pratique sportive, qu’elle se déroule au niveau amateur ou professionnel, n’implique pas systématiquement un risque de dépendance à l’activité physique. On parle de comportement addictif lorsque la personne concernée commence à changer plusieurs facettes de sa vie sociale et professionnelle afin de pratiquer son sport.

Le besoin de pratiquer est tel, que lorsqu’elle ne peut pas se dégager du temps, la personne connait un véritable changement d’humeur avec d’importants signes de dépression, une forte irritabilité et une sensation de manque ingérable. Ce sont surtout ces effets, dus au sevrage volontaire ou non, qui permettent le mieux de déterminer le degré d’addiction au sport…

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