L’acupuncture, comment ça marche ?

Branche la plus connue des cinq voies qui constituent la médecine traditionnelle chinoise, l’acupuncture est inscrite au patrimoine immatériel de l’humanité depuis 2010. Cette médecine ancestrale s’appuie sur un système complexe de mise en relation entre énergie vitale, les organes et viscères, et les fameux méridiens.

Complémentarité et dualité aux origines de l’acupuncture

La médecine traditionnelle chinoise s’appuie sur la théorie fondamentale du Yin et Yang.

Chaque être vivant est constitué de deux parties : la matière ou Yin, et l’énergie, ou Yang. La relation entre ces deux éléments s’effectue grâce à la circulation de l’énergie vitale, le Qi, qui anime la matière. L’équilibre entre le Yin et le Yang est ce qui détermine l’état de santé d’un être vivant. Lorsque l’équilibre est rompu, l’énergie est directement affectée et provoque une maladie ou un symptôme. De manière très simplifiée, un excès d’énergie yang peut être source de migraine ou d’une douleur soudaine. Le déséquilibre influe également le Qi, souvent soumis à des blocages, qui circule dans les méridiens.

La consultation d’acupuncture consiste alors à déterminer l’endroit où se situe le blocage pour dissiper le Qi grâce à une très fine aiguille, puis à traiter les énergies Yin et Yang pour ramener l’harmonie.

Méridiens et organes

Dans la médecine traditionnelle chinoise, et notamment pour l’acupuncture et le massage Tui Na, les méridiens véhiculent l’énergie vitale à travers tout le corps. Ils en existent 12, tous reliés à un organe (cour, rein, poumon…) et débutent ou se terminent au bout d’un doigt ou d’un orteil.

Chacun dispose de ramifications, appelés méridiens secondaires, qui permettent de traiter chaque maladie en fonction des symptômes. L’acupuncture dénombre également huit méridiens extraordinaires qui ne sont pas reliés directement à des organes. Tous ces vaisseaux énergétiques regroupent les points d’acupuncture, c’est-à-dire des portes d’entrée ou de sortie de l’énergie dans le corps.

Contrairement à une idée couramment répandue, les points ne possèdent pas de vertu thérapeutique propre. C’est leur situation sur le méridien d’un organe et la combinaison de plusieurs points entre eux, au moment de la séance d’acupuncture, qui permet de libérer l’énergie stagnante.

Séance d’acupuncture et maladie

La médecine traditionnelle chinoise est avant une médecine préventive, bien qu’elle ait largement montré son efficacité dans le traitement de maladies déclarées. Au cours de la séance, le médecin acupuncteur va passer beaucoup de temps à établir son diagnostic, grâce à des questions très précises sur les symptômes ressentis.

En effet, la maladie, dans la pensée chinoise, est un syndrome lié à un dysfonctionnement. Les syndromes sont très nombreux en acupuncture et peuvent se manifester sous différentes maladies. De même, une maladie peut être due à des syndromes différents. En fonction du diagnostic, le praticien choisira les points d’acupuncture les plus pertinents.

Par exemple, un mal de tête peut provenir d’une attaque externe (« les Pervers ») comme le froid, le vent ou l’humidité, ou d’un déséquilibre interne dû au Yang du Foie, aux mucosités, au Vide de Sang, etc. Les questions de l’acuponcteur ont donc pour objectif de mettre à jour le plus de détails possibles afin de traiter le syndrome incriminé.