Tourisme
Les blockhaus en France, vestiges de guerres
Parfois appelés casemates ou encore bunkers, les blockhaus sont les derniers témoins des combats qui firent rage au cours des Première et Seconde Guerres Mondiales. Sur le territoire, ils sont répartis selon quatre zones distinctes, placés stratégiquement aux frontières, et peuvent parfois se visiter.
La ligne Maginot
Il s’agit d’une ligne de défense, construite en France en plusieurs étapes, entre 1928 et 1940. L’objectif de cette fortification permanente est de protéger les frontières au niveau de la Belgique, du Luxembourg et de l’Allemagne, contre les agressions étrangères de l’époque.
La ligne Maginot se compose de plusieurs systèmes défensifs, dont les blockhaus. Ceux-ci sont érigés tous les 1km200 et abritent notamment des mitrailleuses, et des tourelles pour les armements comme les canons antichars. Les blockhaus de la ligne Maginot peuvent être de simples constructions en béton ou à structure cuirassée.
Les édifices les mieux conservés de cette ligne de défense française se situent majoritairement en Alsace et en Lorraine :
Le Simserhof, en Moselle, est l’un des plus importants bâtiments d’artillerie de la ligne Maginot. Propriété de l’Etat, le site est exploité depuis 2002 par la Région et la commune de Bitche. Des salles retracent avec des documents d’époque les origines de ce blockhaus spectaculaire. Le parcours au sein de la caserne s’effectue grâce à des véhicules et permet de découvrir tous les espaces de vie des militaires ainsi que la reconstitution de combats de 1940.
Le Hackenberg, toujours en Moselle, est un bunker souterrain qui se visite en… métro d’époque ! Il accueille aussi un musée militaire, et propose un circuit pédestre extérieur qui conduit à un mur antichar, unique dans la région.
L’ouvrage de Galgenberg près de Thionville, compte huit blocs de combats qui se visitent. Il présente aussi une usine souterraine et une caserne, toutes deux enterrées et reliés par des tunnels.
La Trouée de la Sarre se situe entre Faulquemont et Rohrbach. Elle se compose de nombreux petits blockhaus, et d’un système de défense basé sur des inondations artificielles dans les vallées de l’Albe et de la Sarre.
La ligne Alpine
Cette ligne de défense fait partie de la ligne Maginot conçue dès 1929. Comme elle vise à protéger la frontière italienne, notamment dans les Alpes, elle est appelée ligne Alpine. Les blockhaus sont implantés sur les points de passage en altitude afin de verrouiller l’entrée sur le territoire français. Trois régions disposent encore de blockhaus visitables :
La vallée de la Maurienne en Savoie, et particulièrement au-dessus de Modane où se trouvent les casemates de Saint-Gobain, des Rochilles, du Fréjus, du Pas de Roc ou du Châtelard (Bourg-Saint-Maurice)
La vallée de l’Ubaye et Briançon sont aussi des points stratégiques qui furent aménagés par les forces armées. Le blockhaus de Janus est un ouvrage à découvrir.
Les Alpes-Maritimes sont le secteur le plus au sud de la ligne alpine, et recèlent de blockhaus de petites tailles placés sur tous les cols frontaliers du département
Le Mur de l’Atlantique
Il est probablement le système de défense côtière le plus connu au monde. Construit sur les côtes françaises par le 3e Reich au cours de la Seconde Guerre Mondiale, il couvre toute la façade atlantique de l’Hexagone.
Les ouvrages les plus intéressants à découvrir se trouvent au Nord et en Normandie. Il est difficile de faire une liste exhaustive des bunkers, et blockhaus à découvrir le long de nos côtes. En effet, pour la seule région Normandie, on ne dénombre pas moins de 2000 bâtiments militaires…
Cependant, on peut citer le Grand Blockhaus de Batz sur Mer qui abrite un musée, ou le Blockhaus d’Eperlecques qui servait au lancement de missiles sur Londres et le Sud de L’Angleterre en 1943.
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