L'etang De Canet à St nazaire
Adresse
L'Etang de Canet
66140 St Nazaire
66140 St Nazaire
Présentation
L'activité de loisir L'Etang de Canet est enrégistré comme Sites naturels dans la ville de St Nazaire.Il est situé à St Nazaire (66140).
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Avis
Catsi
“Il se dit beaucoup de choses inexactes sur l'Etang... Il est né il y a 5000 ans quand la Méditerranée s'est retirée laissant derrière elle une vaste zone lagunaire et salée s'étendant de Leucate à Argelès. Ne des dépôts lacustres et des alluvions charriés par les rivières alentours qui ont comblé la zone abandonnée par mer, fermé à la mer par un cordon de sable, il s'agit, contrairement à l'idée répandue d'un étang d'eau douce alimenté par le Réart au régime torrentiel, la Fosseille,, la Llobère, le Cagarell, l'Agouille del Mar, l'agouille d'en Ferran et l'Agouille de l'Aygual. Il s'agit originellement non pas d'une lagune de mer, mais d'un étang d'eau douce, un peu saumâtre, physiquement et juridiquement fermé, rayons pour lesquelles il a fait l'objet d'une appropriation privée .Il n'a jamais fait partie du domaine maritime comme certains tentent de le faire croire. Pendant des siècles et jusqu'à sa vente partielle au Conservatoire du Littoral en 1978, propriétaires successifs ont tout mis en oeuvre pour le conserver et éviter qu'il ne se sale, le sel détruisant sa flore et sa faune. Un peu d'histoire ??? Alors propriété de la Caisse d'Amortissement, l'étang de Canet, qui constituait "la Basse et l'Etang dit de Canet" a été vendu sur adjudication le 2 août 1813. L'acte d'adjudication stipule expressément : "L'adjudicataire sera tenu d'ouvrir à ses frais le grau (chenal sur la mer) toutes les fois que les eaux de ladite Basse, ou dit étang, dépasseront les limites ou bornes posées sur l'Etang pour l'intérêt du dessèchement du marais dit "le Cagarell" pour l'avantage des habitants de Canet et pour empêcher la submersion des terres qui environnent l'étang, (...)" Il s'agit en effet d'une part de "vider" l'Etang pour éviter qui déborde et pour lui permettre de "purger" ses alluvions dans la mer mais, d'autre part, d'empêcher la mer, et donc le sel, d'entrer dans l'Etang. On ouvre quand il faut ; on ferme quand il faut. L'année de l'adjudication, en 1813, le droit d'ouverture et de fermeture de l'Etang sur la mer est donné aux propriétaires privés de l'Etang dont fait partie le domaine de l'Esparrou, proprietaire majoritaire. Par tradition, ce sont les propriétaires du domaine de l'esparrou, qui ont exercé ce droit, cette responsabilité, ce devoir de conservation, jusqu'à la vente au Conservatoire intervenue en 1978. En 1886, les propriétaires de l'Etang ont procédé à un partage. L'acte de partage rappelle l'obligation d'ouverture et de fermeture incombant aux propriétaires : " L'ouverture du grau, pour jeter les eaux de l'Etang dans la mer, se fera à frais communs, toutes les fois que la surface des eaux atteindra la partie supérieure d'une borne qui sera placée dans l'Etang, du coté de l'Esparrou, à un point qui sera repéré, à moins que les circonstances atmosphériques, telles que le vent marin qui pourrait porter préjudice, empêchent cette opération ". Le vent marin qui pourrait porter préjudice .... En clair : ne pas ouvrir par vent marin parceque la mer rentrerait, salerait l'Etang ce qui ... Porterait préjudice ! Le plan annexé à l'acte de partage de 1886 met en évidence qu'il n'existe pas de canal ou chenal entre l'Etang et la mer : seulement une barrière de sable. Il s'agit juridiquement et physiquement d'un étang fermé. Pas d'une lagune. L'ouverture et la fermeture de l'Etang à la mer se faisait manuellement, dans le respect des actes de 1813 et 1886 : par vent d'ouest, dit "tramontane", les hommes du domaine de l'Esparrou venaient, munis de pelles ; ils creusaient la barre de sable dite "barre fusible" et, sous la pression de l'eau et du vent, cette barrière de sable était emportée dans la mer ; le courant charriait alors par l'ouverture les tonnes d'alluvions apportées par les rivières et surtout le Réart, qui allaient "nourrir" les plages, notamment la plage Nord de Saint Cyprien. Une véritable vidange qui garantissait la propreté, la flore et la faune magnifiques de l'Etang. Le grau se referait ensuite naturellement par vent d'Est, vent de mer : le courant marin reconstruisait progressivement la barrière de sable, empêchant l'entrée de l'eau de mer, mais en laissant entrer juste assez d'eau salée, de PLQ ton, et d'alevins, pour peupler l'Etang de Loups, Soles, Dorades et autres Anguilles qui y proliféraient. Le fonctionnement spécifique de l'Etang de Canet, dont l'équilibre hydraulique était assuré par cet échange avec la mer et par l'eau douce des rivières le distingue des autres étangs du Languedoc Roussillon qui sont eux, salés, ouverts à la mer, strictement lagunaires, et, comme tels tributaires de mouvements du littoral. Ce n'était pas le cas de l'Etang de Canet. Mais la convoitise de l'Homme a changé le cours de son destin et sa nature. Pendant la 1ère guerre mondiale, c'est pour obtenir un plan d'eau constant à l'usage de l'hydratation française que l'armée a creusé de 1915 à 1917 le premier chenal, à l'emplacement du grau actuel, pour remplir l'Etang ... d'eau de mer. Les copropriétaires de l'Etang sont inclinés face aux nécessités de la guerre. Pendant la 2eme guerre mondiale, les allemands, dont l'état major a occupé le château de l'Esparrou au corps défendant de la famille SAUVY, propriétaire, ont à leur tour décidé de remplir l'Etang d'eau de mer. Ils c Agrandissent et consolident le chenal de la 1 ère guerre ; ils creusent un canal de 25 m de large et de 400 m de long reliant le Nord de l'Etang à la mer malgré les dangers co sidérales qu'allaient subir, du fait de la montée de l'eau et du sel, tous les terrains riverains. Mais à l' époque, les allemands envisagent un débarquement sur la côte... Après la guerre,la famille SAUVY a exigé la destruction de cet ouvrage dit "canal des allemands", dédié ã l'armée d'occupation et a obtenu gain de cause après six longues Andes de procédure. Mais, de 1944 à 1952, par la faute et l'entêtement de l'administration française, l'eau de mer est entrée dans l'Etang par le canal des allemands et a salé les terres. Les propriétaires du domaine de l'Esparrou ont recouvré la maitrise de l'ouverture et de la fermeture du grau ; ils m'assument dans le respect des actes de 1813 et 1886, rétablissant l'équilibre de l'Etang. Ils assurent contre vents et marées, ou plutôt avec vents et marées l'équilibre, la richesse remarquable de la faune et de la flore de l'Etang de Canet ; il lui permettent d'assurer les fonctions vitales qui lui sont dévolues : tampon en cas de cortes pluies, il collecte les eaux de ruissellement de l'agglomération de Canet que déversent les 16 kilomètres de canaux qui se rejoignent dans l'agouille qui les déverse dans l'Etang, fonction de lagunage car il abaisse la pollution des eaux entrant quand les stations d'epuration des communes d'amont sont insuffisantes ou inexistantes. Il favorise enfin l'économie et la vie de nombreuses familles de pêcheurs . L'Etang de Canet était alors profond, 1,80 m environ, et sain... Il accueillait des milliers d'oiseaux migrateurs car, isolé de la fréquentation humaine, la route inter plage n'a été créée qu'en 1954, il était un refuge pour la faune, une étape essentielle de l'avifaune migratrice pour laquelle il constituait en lieu idéal d'hivernage et de nourrissage. Avant 1983 ont été recensées pour l'Inventaire des richesses floristique et faunistique 1375 espèces, dont 80 espèces nouvelles pour la science, la France ou le Littoral Méditerranéen, 672 espèces d'insectes, 214 espèces d'oiseaux dont 50 % considérées comme "remarquables" c'est à dire figurant sur la liste rouge des espèces menacées en France ou en Europe, 104 espèces appartenant à la micro faune, 21 espèces de reptiles et amphibiens, 26 espèces de mammifères et 10 espèces d'intérêt communautaire. S'y arrêtaient notamment l'aigle de bonelli, le faucon pèlerin, la cigogne blanche, la cigogne noire, la grande aigrette, la spatule blanche, l'ibis ci elle, l'outarde canepière, la pie grièche à poitrine rose, le rollier 'd'Europe, la sarcelle d'été, l'oela glaréole à collier, la couvrit Isabelle, la sterne naine, le grelot, l'aigrette garcette, le héron garde. Boeuf, le héron cendré, le héron pourpré (espèce remarquable d'intérêt national) , le bhoreau gris, la poule sultane, le balbuzard fluviatile, le busard des roseaux, le Milan noir, le Milan royal, le canard chapeau, le canard co.vertle canard pilet, le canard souchet, la foulque macroule et tant d'autres .... La collection d'oiseau naturalisés constituée par la famille SAUVY a été léguée à l'aquarium de Banyuls sur Mer ; elle témoigne de l'ancienne richesse du site. L'Etang est déclaré ZICO (zone d'intérêt communautaire pour les oiseaux), il est classé ZNIEFF (Zone naturelle présentant un intérêt écologique, faunistique et floristique). Oui, l'Etang de Canet était un bel étang ...un étang respecté au bord duquel on se taisait, on observait, on écoutait et on rêvait. En 1954, les aménagements touristiques sont prioritaires! On envisage la création d'un "port abri" pour les bateaux de mer au droit de la commune de Saint Nazaire. Il faut aussi de l'espace pour les immeubles, pour les routes, pour les parkings.. Il faut assécher la contours de l'Etang de ante : ce n'est plus de l'eau qui doit y couler, c'est du béton. Il faut donc y rendre prisonniers les limons et alluvions charriés par les rivières d'amont. Il faut donc empêcher que l'Etang se vide dans la mer. En 1974 et à seule fin de faire échec au mouvement naturel d'ouverture et de fermeture de la "barre fusible", on crée une digue de granit, perpendiculaire à la tramontane, au sud de Canet, pour contrarier le courant qui, seul, permettait de charrier dans la mer les milliers de tonnes de limons excédentaires déversés notamment par le Reart torrentiel et qui allaient nourrir les plages. Autre conséquence de cette construction, apparition d'un banc de sable sur plusieurs kilomètres, le long de la cote qui perturbe le trafic des bateaux de pêche en mer. Pour protéger l'Etang, les propriétaires décident de le confier au Conservatoire du Littoral dont la vocation prioritaire est d'intervenir sur les grandes zones humides menacées par l'homme. Les riverains vendent. Entre 1978 et 1982 le Conservatoire du Littoral. Devient propriétaire de 894 hectares de l'Etang dont 450 cédés par le domaine de l'Esparrou en même temps que le droit d'ouverture et de fermeture. De nouvelles constructions y sont désormais impossibles . Mais le Conservatoire du Littoral délègue la gestion de l'Etang à la commune de Canet en négligeant les prescriptions impératives des actes de 1813 et 1886 qui imposent pourtant une obligation perpétuelle. En 1989 il est crée aux abords de l'Etang un"parcours de santé". Le petitement de 15 à 20000 personnes par an détruit la flore, cause la disparition des zones de nidification, cause la disparition de la végétation qui fixait les dunes, tandis que le sable, prisonnier, achevé de combler le grau. En 1990, alors que le fonctionnement naturel de la barre fusible a fait ses preuves pendant des siècles, on lui substitue des va,n'es mécaniques de 15 mètres de large. L'ouverture de la barre fusible se faisait, avec le courant, sur 100 mètres de large. Les vannes mécaniques mises en place ne peuvent, par hypothèse, assurer la purge de l'Etang. Leur ouverture se pratique de façon anarchique. Elles vont favoriser le comblement de l'Etang. Mises en place sur un muret de béton de 80 cm de hauteur, elles ont pour conséquence directe de remonter les limons et donc le fond de l'Etang de ... 80 cms. Seuls les limons en suspension pourraient gagner la mer, mais ils sont à contre courant. Ce n'est pas suffisant, on rallonge de plusieurs mètres la digue de granit. Le comblement s'accentue. "garrotté" l'Etang s'asphyxie. Il est passé de 1,80 m de profondeur à 30 cm, voire 2 cm par endroits : les poissons n'y survivent plus. L'Etang de Canet ne se "lave" plus dans la mer, il ne purge plus ses limons, mais la mer, poussée par le vent d'Est passe par dessus les vannes fermées. L'Etang se sale, les terres alentours sont salées, stériles. Les prescriptions de 1813 et 1886 sont bafouées. Le 14 août 1996 , pour la 1ère fois SIX TONNES de poissons mors sont retirées de l'agouille. L'Etang se pollue aussi. Le détournement du canal d'Elne dans l'agouille de la mar réalisé en 1995 a pour conséquence le déversement dans l'Etang des eaux usées des communes d'amont dépourvues ou insuffisamment pourvues de stations d'épuration. Le canal amène également les effluents toxiques des coopératives ce qui a pour conséquence, des l'année suivante, la destruction de la totalité des herbiers qui faisaient la richesse de l'Etang et qui constituaient la nourriture de la faune. La faune qu'il ne nourrit plus, notamment l'avifaune migratrice, le déserte. La superficie de l'Etang, inchangée pendant des siècles s'est réduite de 480 hectares en 30 ans. Enfin, lorsque l'eau monte, elle inonde autour. Le fond de l'étant est autour d'hui plus hait que l'agouille qui lui déversait les eaux de ruissellement .. Le destruction de ce plan d'eau par la main de l'Homme a des conséquences dramatiques tant pour sa flore et sa faune, migratoire Ou permanente que pour l'Homme lui même au regard des zones inondables qu'elle a généré et des risques actuels. Il n'est pourtant pas trop tard pour reconstruire ce qui a été détruit. Il suffit de rétablir un e hante naturel entrée l'Etang et la mer conformément aux modalités imposées avec tant de bon sens en 1813 ... On purge l'Etang par vent d'ouest, on empêche l'eau de monter, on empêche l'eau salée de rentrer par vent d'Est ... Simple. Non ??? Autrefois,”
“Il se dit beaucoup de choses inexactes sur l'Etang... Il est né il y a 5000 ans quand la Méditerranée s'est retirée laissant derrière elle une vaste zone lagunaire et salée s'étendant de Leucate à Argelès. Ne des dépôts lacustres et des alluvions charriés par les rivières alentours qui ont comblé la zone abandonnée par mer, fermé à la mer par un cordon de sable, il s'agit, contrairement à l'idée répandue d'un étang d'eau douce alimenté par le Réart au régime torrentiel, la Fosseille,, la Llobère, le Cagarell, l'Agouille del Mar, l'agouille d'en Ferran et l'Agouille de l'Aygual. Il s'agit originellement non pas d'une lagune de mer, mais d'un étang d'eau douce, un peu saumâtre, physiquement et juridiquement fermé, rayons pour lesquelles il a fait l'objet d'une appropriation privée .Il n'a jamais fait partie du domaine maritime comme certains tentent de le faire croire. Pendant des siècles et jusqu'à sa vente partielle au Conservatoire du Littoral en 1978, propriétaires successifs ont tout mis en oeuvre pour le conserver et éviter qu'il ne se sale, le sel détruisant sa flore et sa faune. Un peu d'histoire ??? Alors propriété de la Caisse d'Amortissement, l'étang de Canet, qui constituait "la Basse et l'Etang dit de Canet" a été vendu sur adjudication le 2 août 1813. L'acte d'adjudication stipule expressément : "L'adjudicataire sera tenu d'ouvrir à ses frais le grau (chenal sur la mer) toutes les fois que les eaux de ladite Basse, ou dit étang, dépasseront les limites ou bornes posées sur l'Etang pour l'intérêt du dessèchement du marais dit "le Cagarell" pour l'avantage des habitants de Canet et pour empêcher la submersion des terres qui environnent l'étang, (...)" Il s'agit en effet d'une part de "vider" l'Etang pour éviter qui déborde et pour lui permettre de "purger" ses alluvions dans la mer mais, d'autre part, d'empêcher la mer, et donc le sel, d'entrer dans l'Etang. On ouvre quand il faut ; on ferme quand il faut. L'année de l'adjudication, en 1813, le droit d'ouverture et de fermeture de l'Etang sur la mer est donné aux propriétaires privés de l'Etang dont fait partie le domaine de l'Esparrou, proprietaire majoritaire. Par tradition, ce sont les propriétaires du domaine de l'esparrou, qui ont exercé ce droit, cette responsabilité, ce devoir de conservation, jusqu'à la vente au Conservatoire intervenue en 1978. En 1886, les propriétaires de l'Etang ont procédé à un partage. L'acte de partage rappelle l'obligation d'ouverture et de fermeture incombant aux propriétaires : " L'ouverture du grau, pour jeter les eaux de l'Etang dans la mer, se fera à frais communs, toutes les fois que la surface des eaux atteindra la partie supérieure d'une borne qui sera placée dans l'Etang, du coté de l'Esparrou, à un point qui sera repéré, à moins que les circonstances atmosphériques, telles que le vent marin qui pourrait porter préjudice, empêchent cette opération ". Le vent marin qui pourrait porter préjudice .... En clair : ne pas ouvrir par vent marin parceque la mer rentrerait, salerait l'Etang ce qui ... Porterait préjudice ! Le plan annexé à l'acte de partage de 1886 met en évidence qu'il n'existe pas de canal ou chenal entre l'Etang et la mer : seulement une barrière de sable. Il s'agit juridiquement et physiquement d'un étang fermé. Pas d'une lagune. L'ouverture et la fermeture de l'Etang à la mer se faisait manuellement, dans le respect des actes de 1813 et 1886 : par vent d'ouest, dit "tramontane", les hommes du domaine de l'Esparrou venaient, munis de pelles ; ils creusaient la barre de sable dite "barre fusible" et, sous la pression de l'eau et du vent, cette barrière de sable était emportée dans la mer ; le courant charriait alors par l'ouverture les tonnes d'alluvions apportées par les rivières et surtout le Réart, qui allaient "nourrir" les plages, notamment la plage Nord de Saint Cyprien. Une véritable vidange qui garantissait la propreté, la flore et la faune magnifiques de l'Etang. Le grau se referait ensuite naturellement par vent d'Est, vent de mer : le courant marin reconstruisait progressivement la barrière de sable, empêchant l'entrée de l'eau de mer, mais en laissant entrer juste assez d'eau salée, de PLQ ton, et d'alevins, pour peupler l'Etang de Loups, Soles, Dorades et autres Anguilles qui y proliféraient. Le fonctionnement spécifique de l'Etang de Canet, dont l'équilibre hydraulique était assuré par cet échange avec la mer et par l'eau douce des rivières le distingue des autres étangs du Languedoc Roussillon qui sont eux, salés, ouverts à la mer, strictement lagunaires, et, comme tels tributaires de mouvements du littoral. Ce n'était pas le cas de l'Etang de Canet. Mais la convoitise de l'Homme a changé le cours de son destin et sa nature. Pendant la 1ère guerre mondiale, c'est pour obtenir un plan d'eau constant à l'usage de l'hydratation française que l'armée a creusé de 1915 à 1917 le premier chenal, à l'emplacement du grau actuel, pour remplir l'Etang ... d'eau de mer. Les copropriétaires de l'Etang sont inclinés face aux nécessités de la guerre. Pendant la 2eme guerre mondiale, les allemands, dont l'état major a occupé le château de l'Esparrou au corps défendant de la famille SAUVY, propriétaire, ont à leur tour décidé de remplir l'Etang d'eau de mer. Ils c Agrandissent et consolident le chenal de la 1 ère guerre ; ils creusent un canal de 25 m de large et de 400 m de long reliant le Nord de l'Etang à la mer malgré les dangers co sidérales qu'allaient subir, du fait de la montée de l'eau et du sel, tous les terrains riverains. Mais à l' époque, les allemands envisagent un débarquement sur la côte... Après la guerre,la famille SAUVY a exigé la destruction de cet ouvrage dit "canal des allemands", dédié ã l'armée d'occupation et a obtenu gain de cause après six longues Andes de procédure. Mais, de 1944 à 1952, par la faute et l'entêtement de l'administration française, l'eau de mer est entrée dans l'Etang par le canal des allemands et a salé les terres. Les propriétaires du domaine de l'Esparrou ont recouvré la maitrise de l'ouverture et de la fermeture du grau ; ils m'assument dans le respect des actes de 1813 et 1886, rétablissant l'équilibre de l'Etang. Ils assurent contre vents et marées, ou plutôt avec vents et marées l'équilibre, la richesse remarquable de la faune et de la flore de l'Etang de Canet ; il lui permettent d'assurer les fonctions vitales qui lui sont dévolues : tampon en cas de cortes pluies, il collecte les eaux de ruissellement de l'agglomération de Canet que déversent les 16 kilomètres de canaux qui se rejoignent dans l'agouille qui les déverse dans l'Etang, fonction de lagunage car il abaisse la pollution des eaux entrant quand les stations d'epuration des communes d'amont sont insuffisantes ou inexistantes. Il favorise enfin l'économie et la vie de nombreuses familles de pêcheurs . L'Etang de Canet était alors profond, 1,80 m environ, et sain... Il accueillait des milliers d'oiseaux migrateurs car, isolé de la fréquentation humaine, la route inter plage n'a été créée qu'en 1954, il était un refuge pour la faune, une étape essentielle de l'avifaune migratrice pour laquelle il constituait en lieu idéal d'hivernage et de nourrissage. Avant 1983 ont été recensées pour l'Inventaire des richesses floristique et faunistique 1375 espèces, dont 80 espèces nouvelles pour la science, la France ou le Littoral Méditerranéen, 672 espèces d'insectes, 214 espèces d'oiseaux dont 50 % considérées comme "remarquables" c'est à dire figurant sur la liste rouge des espèces menacées en France ou en Europe, 104 espèces appartenant à la micro faune, 21 espèces de reptiles et amphibiens, 26 espèces de mammifères et 10 espèces d'intérêt communautaire. S'y arrêtaient notamment l'aigle de bonelli, le faucon pèlerin, la cigogne blanche, la cigogne noire, la grande aigrette, la spatule blanche, l'ibis ci elle, l'outarde canepière, la pie grièche à poitrine rose, le rollier 'd'Europe, la sarcelle d'été, l'oela glaréole à collier, la couvrit Isabelle, la sterne naine, le grelot, l'aigrette garcette, le héron garde. Boeuf, le héron cendré, le héron pourpré (espèce remarquable d'intérêt national) , le bhoreau gris, la poule sultane, le balbuzard fluviatile, le busard des roseaux, le Milan noir, le Milan royal, le canard chapeau, le canard co.vertle canard pilet, le canard souchet, la foulque macroule et tant d'autres .... La collection d'oiseau naturalisés constituée par la famille SAUVY a été léguée à l'aquarium de Banyuls sur Mer ; elle témoigne de l'ancienne richesse du site. L'Etang est déclaré ZICO (zone d'intérêt communautaire pour les oiseaux), il est classé ZNIEFF (Zone naturelle présentant un intérêt écologique, faunistique et floristique). Oui, l'Etang de Canet était un bel étang ...un étang respecté au bord duquel on se taisait, on observait, on écoutait et on rêvait. En 1954, les aménagements touristiques sont prioritaires! On envisage la création d'un "port abri" pour les bateaux de mer au droit de la commune de Saint Nazaire. Il faut aussi de l'espace pour les immeubles, pour les routes, pour les parkings.. Il faut assécher la contours de l'Etang de ante : ce n'est plus de l'eau qui doit y couler, c'est du béton. Il faut donc y rendre prisonniers les limons et alluvions charriés par les rivières d'amont. Il faut donc empêcher que l'Etang se vide dans la mer. En 1974 et à seule fin de faire échec au mouvement naturel d'ouverture et de fermeture de la "barre fusible", on crée une digue de granit, perpendiculaire à la tramontane, au sud de Canet, pour contrarier le courant qui, seul, permettait de charrier dans la mer les milliers de tonnes de limons excédentaires déversés notamment par le Reart torrentiel et qui allaient nourrir les plages. Autre conséquence de cette construction, apparition d'un banc de sable sur plusieurs kilomètres, le long de la cote qui perturbe le trafic des bateaux de pêche en mer. Pour protéger l'Etang, les propriétaires décident de le confier au Conservatoire du Littoral dont la vocation prioritaire est d'intervenir sur les grandes zones humides menacées par l'homme. Les riverains vendent. Entre 1978 et 1982 le Conservatoire du Littoral. Devient propriétaire de 894 hectares de l'Etang dont 450 cédés par le domaine de l'Esparrou en même temps que le droit d'ouverture et de fermeture. De nouvelles constructions y sont désormais impossibles . Mais le Conservatoire du Littoral délègue la gestion de l'Etang à la commune de Canet en négligeant les prescriptions impératives des actes de 1813 et 1886 qui imposent pourtant une obligation perpétuelle. En 1989 il est crée aux abords de l'Etang un"parcours de santé". Le petitement de 15 à 20000 personnes par an détruit la flore, cause la disparition des zones de nidification, cause la disparition de la végétation qui fixait les dunes, tandis que le sable, prisonnier, achevé de combler le grau. En 1990, alors que le fonctionnement naturel de la barre fusible a fait ses preuves pendant des siècles, on lui substitue des va,n'es mécaniques de 15 mètres de large. L'ouverture de la barre fusible se faisait, avec le courant, sur 100 mètres de large. Les vannes mécaniques mises en place ne peuvent, par hypothèse, assurer la purge de l'Etang. Leur ouverture se pratique de façon anarchique. Elles vont favoriser le comblement de l'Etang. Mises en place sur un muret de béton de 80 cm de hauteur, elles ont pour conséquence directe de remonter les limons et donc le fond de l'Etang de ... 80 cms. Seuls les limons en suspension pourraient gagner la mer, mais ils sont à contre courant. Ce n'est pas suffisant, on rallonge de plusieurs mètres la digue de granit. Le comblement s'accentue. "garrotté" l'Etang s'asphyxie. Il est passé de 1,80 m de profondeur à 30 cm, voire 2 cm par endroits : les poissons n'y survivent plus. L'Etang de Canet ne se "lave" plus dans la mer, il ne purge plus ses limons, mais la mer, poussée par le vent d'Est passe par dessus les vannes fermées. L'Etang se sale, les terres alentours sont salées, stériles. Les prescriptions de 1813 et 1886 sont bafouées. Le 14 août 1996 , pour la 1ère fois SIX TONNES de poissons mors sont retirées de l'agouille. L'Etang se pollue aussi. Le détournement du canal d'Elne dans l'agouille de la mar réalisé en 1995 a pour conséquence le déversement dans l'Etang des eaux usées des communes d'amont dépourvues ou insuffisamment pourvues de stations d'épuration. Le canal amène également les effluents toxiques des coopératives ce qui a pour conséquence, des l'année suivante, la destruction de la totalité des herbiers qui faisaient la richesse de l'Etang et qui constituaient la nourriture de la faune. La faune qu'il ne nourrit plus, notamment l'avifaune migratrice, le déserte. La superficie de l'Etang, inchangée pendant des siècles s'est réduite de 480 hectares en 30 ans. Enfin, lorsque l'eau monte, elle inonde autour. Le fond de l'étant est autour d'hui plus hait que l'agouille qui lui déversait les eaux de ruissellement .. Le destruction de ce plan d'eau par la main de l'Homme a des conséquences dramatiques tant pour sa flore et sa faune, migratoire Ou permanente que pour l'Homme lui même au regard des zones inondables qu'elle a généré et des risques actuels. Il n'est pourtant pas trop tard pour reconstruire ce qui a été détruit. Il suffit de rétablir un e hante naturel entrée l'Etang et la mer conformément aux modalités imposées avec tant de bon sens en 1813 ... On purge l'Etang par vent d'ouest, on empêche l'eau de monter, on empêche l'eau salée de rentrer par vent d'Est ... Simple. Non ??? Autrefois,”
Charly
“Un super endroit intéressant à visiter en été qu'en hiver. L'étang n'est pas loin de la plage et juste à quelques kilomètres de Perpignan. Il est spécial par le chenal qui le relie à la mer et les espèces qu'il renferme sont nombreuses et rares.”
“Un super endroit intéressant à visiter en été qu'en hiver. L'étang n'est pas loin de la plage et juste à quelques kilomètres de Perpignan. Il est spécial par le chenal qui le relie à la mer et les espèces qu'il renferme sont nombreuses et rares.”
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